Le soleil se levait sur …

Le soleil se levait sur le camp des tziganes d’Arles. On entendit alors fredonner. C’était un son joyeux, rythmée et beau qui émanait d’un garçon qui lui ressemblait. Les petites filles de son âge l’observaient des caravanes de leurs parents. Le garçonnet sautilla jusqu’à atteindre ses camarades. Madame G. le suivait du regard en nettoyant son linge.

Cette femme ressemblait en tous points à son enfant : mince avec une peau bronzée, des cheveux bruns crépus et un regard marron perçant qui ne laissait personne indifférent. C’était d’ailleurs ce qui était en train de se passer. Tous les visages étaient tournés dans l’allée centrale du camp des tziganes. Ils regardaient le fils aîné de celui qui était considéré comme leur chef. Le petit avait son destin tout tracé. A la mort de son père, il prendrait les rennes du camp, mais ce n’était pas pour autant que son premier né s’en vantait au contraire. Cet enfant, heureux, s’amusait avec tous les tziganes du camp, il ne laissait personne de côté. C’était d’ailleurs pour cette raison que tout le monde l’appréciait.

Avec ses camarades, ils décidèrent de jouer un tour aux adultes. Tous les six partirent en direction du bosquet côtoyant leur roulotte. Tel son père, qui prenait les décisions importantes, seul son fils décida. L’enfant réfléchissait peu et agissait beaucoup, au grand désespoir de sa mère qui essayait sans cesse de le canaliser. Mais Joy G. ne pouvait s’en empêcher. Il aimait trop la vie pour ne pas en profiter à chaque instant.

Lisa