La mort de Madame de Chartres : mise en dialogue de la scène

Samara et Iliana rédigent les dialogues de la scène qui représente la mort de Madame de Chartres

Madame de Chartres est malade. Elle fait donc appeler sa fille par les domestiques. Celle-ci entre dans la chambre. Les deux se retrouvent seules.

Madame de Chartres : Il faut nous quitter ma fille, le péril où je vous laisse et le besoin que vous avez de moi augmente le déplaisir que j’ai de vous quitter. Vous avez de l’inclination pour Monsieur de Nemours. Je ne vous demande point de me l’avouer. Je ne suis plus en état de me servir de votre sincérité pour vous conduire.

Princesse de Clèves : Ô mère, le Duc de Nemours est d’une bonté exceptionnelle, et d’une beauté considérable. Mais néanmoins je ne lui accorde que mon admiration respectueuse. Mon mari, le Prince de Clèves a manifesté à mon égard de l’attention pour me rassurer durant votre maladie. Et pour sa générosité, je ne peux que le remercier.

Madame de Chartres : Songez ma fille, à votre réputation, vous occupez un noble rang. Toute votre éducation, je l’ai passée à vous rendre vertueuse, à vous apprendre le danger de la galanterie. Votre grande jeunesse et votre grande beauté ne doivent pas être souillées par des amours éphémères. ( La mère tombe sur le lit). Je préfère encore mourir plutôt que de vous voir tomber dans l’infidélité comme les autres femmes.

Princesse de Clèves : Mon Dieu, épargnez ma mère de toutes ses souffrances et inquiétudes. Chère mère, je voudrai tant vous ressembler et que de votre éducation me vienne l’exemple. Je ne voudrai point succomber à mes désirs et en pensant à vous je suivrai le droit chemin. Je vous promets de conserver la dignité de notre famille.

Madame de Chartres : Monsieur de Nemours va essayer de vous séduire comme beaucoup d’autres hommes à la cour mais vous ne devez pas céder ni accepter leurs avances. Soyez soumise à votre mari. Dites lui de vous emmener loin de toute cette hypocrisie.

Princesse de Clèves : Mère vous pouvez partir en paix. Je saurai résister à mes désirs et combler mon mari. Je vais le supplier de me retirer de la cour pour m’éloigner de toutes ces choses qui peuvent me corrompre.

Madame de Chartres succombe.

Princesse de Clèves : Mère, … (elle pleure) ne me laissez pas toute seule, je n’ai plus de guide ni repère. J’ai besoin de vous en tant que conseillère…

Madame de Chartres : Soyez sage ma fille….

Princesse de Clèves : Non, je suis perdue, je vous aime, je serai fidèle à ma conscience, à la raison, et à la vertu.